Ils iront jusqu’au bout : la trajectoire énergétique du capital (2/3)

Pour une Écologie matérialiste : les effondrements et la classe

Depuis quelques mois la notion d’effondrement réémerge dans la bouche de certaines personnalités réformistes, du secrétaire de l’ONU Antonio Guterres à Mélenchon en passant par Jean-Marc Jancovici, tout en restant assez flou sur ce qu’elle définit.

Les Cahiers d’A2C #10 – Novembre 2023

La situation environnementale catastrophique détaillée dans notre premier article commence à être prise au sérieux dans le débat public, sans toutefois pour l’instant aboutir à un discours mettant en avant les fragilités à courts termes des économies capitalistes dans lesquelles nous vivons, notamment vis-à-vis des ressources. Loin de l’impensé consistant à croire que devant la gravité de la situation nous pourrions trouver une voie de sortie par nos capacités sociétales et un sursaut de conscience de nos dirigeant·es, l’emballement du système et les intérêts de classe semblent saboter tout espoir purement réformiste au vu de la puissante inertie de la trajectoire du capital.

L’emballement de l’exploitation des richesses

Rattacher la notion de trajectoire du capital aux enjeux écologiques permet d’appréhender le développement des puissances capitalistes et impérialistes dans leur histoire et dans l’avenir qu’elles nous réservent. L’idée de développer une écologie matérialiste est de rattacher la crise capitaliste à sa matérialité écologique, pour voir que crises écologique et capitaliste ne sont pas deux crises mais bien une. Ainsi la crise écologique apparaît matériellement à la fois comme la crise de toutes les crises, mais aussi comme une crise du capitalisme comme une autre, laissant ainsi le flou nébuleux qui l’entoure pour relever des mêmes dynamiques et des mêmes grilles d’analyse, comme celle de la polarisation de la société. 

Une approche par les ressources écologiques de la concentration des richesses nous ramène d’après James C. Scott à l’apparition des États aux alentours de – 4000 avant JC, permise par le développement de céréales standardisées dont les grains sont la base des premiers prélèvements fiscaux, et par la concentration de populations captives dans des niches écologiques au milieu d’espaces hostiles favorable à l’esclavage et au servage. Cette dernière caractéristique a permis d’empêcher un phénomène séculaire de dispersion spontanée des populations comme résistance aux pouvoirs forts, et ainsi d’enclencher la possibilité de la concentration toujours croissante des richesses. 

Les deux grands multiplicateurs de l’exploitation matérielle des ressources et des humain·es par le capital seront la colonisation à partir du 14e siècle, et les révolutions industrielles du 18e siècle jusqu’à ce que les historien·nes appellent la Grande Accélération1, période actuelle marquant un développement matériel devenu depuis le 20e siècle dramatiquement exponentiel dans tous ses aspects : de la démographie au PIB en passant par les télécommunications, le tourisme, le béton… et la hausse des inégalités et de la dégradation de l’environnement. Au point que le renversement de tendance permettant de rendre nos sociétés supportables pour les écosystèmes semble impossible devant un tel emballement. D’après le GIEC, pour contenir le réchauffement planétaire en-dessous de 1,5 °C, il faudrait atteindre une société n’émettant plus de CO2 avant 2050, ce qui revient à diminuer l’utilisation du charbon de 95 % (suppression totale donc), du pétrole de 60 % et du gaz de 45 % par rapport aux niveaux de 2019. On parle ici ni plus ni moins que de l’arrêt pur et simple de l’appareil productif capitaliste et des flux mondialisés dont nous dépendons maintenant pour nos besoins les plus fondamentaux, de l’énergie à l’agriculture. Pas d’acier sans charbon, pas de pétrole ni d’infrastructure sans acier, notamment. Planifier cela reviendrait à recréer de toute pièce des économies régionales très sobres en énergie et non massivement dépendantes de matériaux venant de l’autre bout du monde en seulement 27 ans (quand ce n’est plus le cas en Europe depuis les années 1500). Le GIEC serait à deux doigts de suggérer une révolution anticapitaliste.

Car le système, basé sur la compétition entre capitalistes, ne changera pas de lui-même. Depuis 2000, la consommation de charbon dans le monde n’a pas diminué, mais a quasiment doublé, grâce aux immenses innovations de groupes européens comme Charbonnage de France ou l’allemand TAKRAF, inventeur de l’excavatrice à godet, le plus gros engin au monde. Depuis 1870, plus d’un quart des émissions totales de CO2ont été produites sur les quinze dernières années. Au-delà de son inaction, le gouvernement a d’après la Cour des Comptes doublé les dépenses défavorables à l’environnement entre 2022 et 2023, et les banques financent presque toujours autant les énergies fossiles, à hauteur de 668 milliards de dollars en 2022 contre 738 en 2016. 

L’enrayement énergétique de l’économie

La non-viabilité matérielle imminente de la situation est pourtant exposée sans sourciller par l’OCDE2, qui prévoit que la demande mondiale d’utilisation de matériaux par an devrait doubler à quadrupler d’ici 2060, passant de 79 gigatonnes en 2011 à entre 167 et 350 Gt. On s’étonne que l’OCDE ne s’intéresse dans ce rapport à aucun moment à la faisabilité d’une telle extraction de matière, quand celle-ci entraîne déjà aujourd’hui une destruction des ressources vivantes et laisse craindre très bientôt des pénuries de minéraux, notamment les métaux (cuivre, lithium, nickel, cobalt…)3, ou des sources d’énergie. À commencer par la plus emblématique, le pétrole.

Pour Matthieu Auzanneau, directeur du cabinet d’étude The Shift Project, notre incapacité à comprendre ce danger imminent réside dans l’angle mort qu’est l’importance de l’énergie dans l’économie et ses crises. Il démontre que les crises de 1973 et 2008 ont toutes deux pour cause le dépassement d’un pic pétrolier4, c’est-à-dire le moment où la production diminue du fait d’un amenuisement des réserves exploitables de manière rentable (du fait de son taux de retour énergétique, et donc de son taux de profit, dont la baisse tendancielle est la limite fondamentale du capitalisme)5. Dans ces deux crises, cette contraction de l’offre de pétrole amène à une énorme augmentation de la facture énergétique, entraînant une inflation à même de faire basculer l’ordre financier mondial. Si en 1973 le pic en question était celui de la production nationale américaine et s’est résolu par la fin de l’annexion du dollar sur l’or (et toute matérialité quelconque) et une politique impérialiste au Moyen-Orient permettant de sécuriser leur approvisionnement, en 2006 c’est le pic pétrolier conventionnel mondial qui a été dépassé, obligeant les banques centrales occidentales à remonter brutalement leurs taux d’intérêt, ce qui a conduit à l’éclatement de la bulle des subprimes. Depuis cette date, les économies occidentales ont dû faire tenir leur économie uniquement par des politiques monétaires ultra avantageuses. En faisant fonctionner la planche à billet (la création artificielle de monnaie par les banques centrales, ici via le quantitative easing et les taux d’intérêt négatifs), les États-Unis ont financé l’extraction pourtant très peu rentable du pétrole de schiste (dit non-conventionnel).

L’Europe, peu productrice de pétrole, a vu en 2006 ses importations pétrolières diminuer, en même temps qu’elle a connu son pic gazier, ce qui l’a rendue depuis en « décrue énergétique subie » comme le formule Jean-Marc Jancovici6, entraînant une récession économique sur ses flux physiques, compensé uniquement par une politique monétaire qui a surtout permis d’investir dans des secteurs tertiaires peu créateurs de valeurs comme la logistique, la livraison et l’immobilier, sans réorienter l’économie réelle vers un équilibre plus viable et créateur de valeur.

Mais après 15 ans de perfusion au schiste, le pic pétrolier global et définitif est avéré par l’Agence internationale de l’Énergie. Après un déclin faible jusqu’en 2030, la production pétrolière mondiale devrait commencer à réellement chuter, pour être divisée par deux d’ici 2050. Pour l’Europe, cela implique une division de ses importations de pétrole par 2 à 20 en fonction du contexte géopolitique7. Ces implications sur l’économie déclenchent déjà les mêmes mécanismes qu’en 1973 et 2008, mais dans des proportions incomparables. Face à une crise énergétique historique, dont le Covid et la guerre en Ukraine ont été des révélateurs plutôt que des déclencheurs, les banques centrales après des années dispendieuses ont réaugmenté leurs taux directeurs brutalement pour stopper l’inflation, amenant certaines bulles financières à déjà se dégonfler, comme l’immobilier, ou plus inquiétant, la dette américaine via ses bons du Trésor. Ces bons, titres financiers de la dette américaine, servaient jusque-là et depuis la fin des Accords de Bretton Woods suite à la crise de 1973, de support à la stabilité financière mondiale. Or, les pays émergents comme la Chine ont arrêté depuis 2021 d’utiliser ces bons dans leurs échanges économiques. Signe du basculement du monde sous l’égide de l’énergie, et plus profondément du déclin économique de l’Occident qui n’assume plus son mode de vie bien au-dessus de ses moyens, les BRICS8 ont cet été, à l’occasion d’un sommet historique, annoncé leur volonté d’en finir avec la « dictature du dollar » et son lien systématique au pétrole, en procédant à leurs échanges avec leurs monnaies nationales et en intégrant les trois plus grands producteurs de pétrole mondiaux à leur alliance. Les redéploiements impérialistes notamment en Afrique et au Moyen-Orient sont révélateurs de ce recul occidental, à commencer par la France en Afrique de l’Ouest, confrontée notamment à un risque concernant son approvisionnement en uranium. Mais l’Occident n’est cependant pas le seul à craindre les limites environnementales. Des études estiment que la Chine pourrait être en train d’atteindre son pic charbonnier, et les pays producteurs de pétrole risquent de perdre la majeure partie de leur ressource une fois leur pic national passé, comme ce fut le cas de la Syrie juste avant les printemps arabes entre autres « fallen states », ou comme le risque par exemple l’Algérie prochainement. S’ajoutent évidemment aux pénuries multiples les conditions climatiques létales dont nous avons déjà parlé, qui commencent déjà à miner l’efficacité technique des économies, comme on l’entraperçoit à travers les difficultés du milieu des assurances face aux catastrophes climatiques9.

Écologie ou impérialisme

De quoi tou·te·s s’unir dans une concorde internationale pour sauver la planète ? C’est en tout cas ce que préconise le GIEC, qui a bien compris et alerte sur l’importance du contexte politique pour espérer limiter le réchauffement planétaire. À ses scénarios climatiques il lie des scénarios politiques, le plus optimiste à + 1,5 °C étant associé à une réduction des inégalités mondiales, le pire étant associé à une compétition nationaliste et une augmentation des inégalités. Et force est de constater que la menace environnementale provoque une prise de conscience somme toute contraire à celle attendue par le GIEC et l’ONU. Le contexte de tension sur l’approvisionnement en ressources dans un monde très concurrentiel, inéquitable et dont la principale puissance assure plus d’instabilité que de stabilité fait toucher à la diplomatie environnementale les bas-fonds. Le G20 sur le climat d’août dernier visant un plafonnement des émissions de CO2 d’ici 2025 l’a bien montré, amenant la Chine à juger les attentes des US comme une « mission impossible » exigée par une puissance qui « ne prononce que des paroles en l’air ». Face à la non-tenue des engagements de l’Accord de Paris, Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, n’hésite même plus en 2020 à asséner que les dirigeants publics et privés « mentent »« Les pays et les entreprises les plus polluants ne se contentent pas de fermer les yeux : ils ajoutent de l’huile sur le feu »10

Polarisation de la trajectoire du capitalisme

Rarement un dirigeant onusien n’aura accusé aussi frontalement les élites internationales. Il faut dire que celles-ci opèrent ce que Bruno Latour qualifie de sécession face au péril climatique, à l’opposé des théories dépolitisantes sur leur manque de connaissance du problème. Si Macron et Philippe ont reçu les auteurs de Comment tout peut s’effondrer à l’Élysée, et si Von Der Leyen cite Les limites à la croissance du club de Rome lors d’un colloque #BeyondGrowth, l’exemple le plus édifiant à ce sujet sont les rapports cachés réalisés régulièrement depuis 1971 par les groupes Total et Exxon sur les conséquences du réchauffement climatique. Loin d’alerter, ce groupe a pu utiliser ces données dans ses plans de développement économique tout en niant ce changement. Un subtil mélange de stratégie du doute11, visant à empêcher certaines réalités d’émerger, et de stratégie du choc théorisée par Naomi Klein pour décrire l’utilisation par le capitalisme du chaos comme opportunité de développement et de réinvention.

Les signes les plus décomplexés tels que les projets transhumanistes d’Elon Musk voulant coloniser Mars avec une petite élite pour préserver la race humaine en abandonnant à son sort le reste de l’humanité, ou les bunkers que se construisent les ultra-riches dans les endroits les plus préservés de la planète12, ne sont que la partie symbolique d’un ensemble d’orientations politiques et économiques qui méritent cruellement d’être analysées à l’aune du « monde de demain » que préparent nos dirigeant·es… contre nous. Loin de mettre en place des politiques ambitieuses de changement, les politiques néolibérales accélèrent depuis une décennie un accaparement massif et brutal des richesses. Mis bout à bout, l’ensemble des cadeaux aux entreprises représentaient en 2019 (avant le « quoi qu’il en coûte ») 160 milliards d’euros par an, soit le triple d’il y a 20 ans13. Plus les 100 milliards d’euros de fraude fiscale selon Solidaires finances publiques, cela équivaut au budget de l’État, qui s’élève cette année à 293 milliards d’euros. 80 milliards d’euros de dividendes ont été distribués en France cette année, et la fortune des milliardaires français a quintuplé en dix ans pour dépasser 400 milliards d’euros. Ajoutons que les politiques monétaires évoquées plus haut ont permis aux 10 % les plus riches de capter la richesse d’une économie réelle en autodigestion, chose que l’inflation qui en découle aujourd’hui continue de faire en alimentant principalement les profits des grandes entreprises14. La paupérisation qui en découle, appuyée par des politiques de précarisation volontaire de notre classe comme les réformes des retraites, du travail ou la militarisation de la société, et l’instillation d’un climat fasciste de division, rentrent dans cette stratégie d’affaiblissement de nos capacités à s’organiser et à résister face aux troubles écologiques à venir, comme le montre Houria Bouteldja15. Dernier signe que rien ne les fera changer de cap, les déclarations militaristes envisageant un conflit direct au sein de la vieille Europe se multiplient, à l’instar du développement du SNU ou de l’annonce de réarmement de l’Allemagne voulant se « préparer à la guerre et préparer l’armée allemande et la société à cela » selon son ministre de la Défense fin octobre.

Le résultat du cri d’alarme désespéré d’Antonio Guterres a de quoi paraître décevant. En guise de réponse, la COP27 en Égypte s’est faite sponsorisée par Coca-Cola, le plus gros pollueur de plastique au monde, et la COP28 se déroulera cette année à Dubaï, présidé par Sultan Al Jaber, PDG de la Abu Dhabi National Oil Company. Au-delà du mauvais goût, cette dérive des COP est signe de la marginalisation plus large de l’ONU au profit d’un nouvel ordre mondial dérégulé, qui laisse présager le pire dans le traitement des populations impactées par le dérèglement environnemental. Les centaines de millions de personnes amenées à se déplacer du fait des conditions de vie impossibles vont créer des flux migratoires massifs auxquels les États répondent par la répression, qui à cette échelle contient un fort risque génocidaire. Ces exactions ont déjà commencé en Arabie saoudite où les gardes-frontières ont ouvert le feu sur au moins des centaines de migrant·es éthiopien·nes entre 2022 et 2023, ou en Tunisie, partenaire du programme européen Frontex, qui a abandonné au moins 700 migrant·es dans le désert à une mort certaine cet été. Les crimes génocidaires perpétrés tant par la Chine sur les Ouïghours et par les alliés occidentaux sur les Palestinien·nes, et la gestion frontalière de toutes les grandes puissances, à commencer par Frontex, annoncent déjà les pires réactions racistes et fascistes au chaos environnemental à venir.

L’impasse de la solution réformiste ravive l’importance du rapport de forces entre les classes, et de notre autonomie collective d’organisation et de résistance. D’autant plus que la crise en question est d’abord la crise du système capitaliste. Si nous nous sentons en danger, les structures de pouvoir le sont tout autant. Il s’agira alors dans la suite de notre série de voir quelles ouvertures stratégiques occasionne le bouleversement environnemental.

David Lorant (Rennes)

NOTES
  1. John R. McNeill, The Great Acceleration : An Environmental History of the Anthropocene since 1945, 2014  ↩︎
  2. OCDE 2018, Global Material Resources, Outlook to 2060  ↩︎
  3. Voir le travail d’Aurore Stéphant, Guillaume Pitron ou Olivier Vidal sur les impasses de la transition énergétique ↩︎
  4. Jean-Marc Jancovici, Incompréhensions énergétiques, sur jancovici.com, septembre 2014  ↩︎
  5. Matthieu Auzanneau, Métaux critiques, charbon, gaz, pétrole : nous entrons dans les récifs, octobre 2021 et 1973 et 2008, premières crises écologiques des « limites à la croissance » ?, janvier 2023, sur son blog sur Le Monde  ↩︎
  6. En lien avec la notion de baisse tendancielle du taux de profit : 1973, le nouveau temps des crises, de Mathieu Pastor sur le site d’A2C, février 2023  ↩︎
  7. Données Rystad analysées par The Shift Project ↩︎
  8. Sommet du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, rejoint cet été par l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran. Voir Martine Orange dans Médiapart, Les ventes massives de bons du Trésor américain ébranlent le système financier international, 29 octobre 2023, et Les Brics s’attaquent à la dictature du dollar, 25 août 2023  ↩︎
  9. Mediapart, 5 novembre 2023, Le dérèglement climatique met au défi le monde de l’assurance, Martine Orange ↩︎
  10. Nations Unies Maroc, Le Secrétaire général Antonio Guterres au lancement du Rapport GIEC : « Nous approchons à toute allure de la catastrophe climatique » ↩︎
  11. La science asservie d’Annie Thébaud-Mony, 2014 ; France 24, Total, champion de la stratégie du doute selon une étude, 20 octobre 2021  ↩︎
  12. The Guardian, The super-rich ‘preppers’ planning to save themselves from the apocalypse, 4 septembre 2022 ↩︎
  13. IRES et CGT, Un capitalisme sous perfusion : Mesure, théories et effets macroéconomiques des aides publiques aux entreprises françaises, octobre 2022  ↩︎
  14. Anouk Brunet et Paul Vadori, Inflation : vers une crise d’ampleur ?,  sur le site d’A2C, septembre 2022  ↩︎
  15. Beaufs et barbares : le pari du nous, d’Houria Bouteldja, 2023, Introduction ↩︎
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