Culture #06

Les Cahiers d’A2C #06 – JANVIER 2023

SÉRIE

Ridley Road : La lutte contre le fascisme continue

Ridley Road est une série télé anglaise de 4 épisodes (chacun dure 1 heure) produite par la BBC en 2021. L’histoire relate les actions de juives et juifs antifascistes qui s’opposent à la montée d’un parti fasciste en Angleterre dans les années 60 et s’inspire de faits réels : le leader fasciste Colin Jordan a existé et les antifascistes prennent pour modèles les militant·es et les actions du 62 Group.

Une citation de l’épisode 2 résume très bien le message que fait passer la série tout au long de sa narration : « Ça n’a pas d’importance que tu ne sois pas raciste ou pas fasciste. Ce qui compte c’est si tu es antiraciste ou antifasciste. Un·e antifasciste se bat. Un·e antifasciste agit. »

Quant à la fin, la série se termine sur ces mots : « La lutte contre le fascisme continue ».

Mathieu Pastor, Paris 20e

ESSAIS

De chair et de fer : vivre et lutter dans une société validiste, Charlotte Puiseux, 2022, éditions La Découverte

Charlotte Puiseux politise l’intime en liant son expérience à une histoire collective pour dénoncer le système d’oppression subi par les personnes handi-x-es. Féministe queer et crip, elle redonne au handicap sa véritable définition politique : il n’est qu’une construction sociale.

Avec une analyse anticapitaliste du handicap, elle raconte comment être handicapé·x·e c’est être confronté·x·e à l’infantilisation tout au long de sa vie, à la charité et à l’inspiration porn (à travers le Téléthon notamment) mais aussi à subir la surmédicalisation et l’enfermement dans des institutions dites « spécialisées ». C’est se voir empêcher l’accès aux espaces culturels, d’éducation et de travail (comprendre avec des droits semblables à ceux des personnes considérées comme « valides »), aux logements et par conséquent à l’intimité avec ses proches (leurs logements n’étant pas accessibles non plus pour la plupart). C’est grandir dans une société binaire de corps « valides » face à des corps « handis » ; être perçu·x·e comme non-désirable et par conséquent se percevoir comme tel et se voir refusé·x·e à la sexualité, puis à la parentalité, ainsi qu’à toutes les choses basiques et essentielles auxquelles ont accès les personnes dites « valides ».

À travers son cheminement personnel et son expériences des milieux militants antivalidistes, Charlotte nous pousse à réfléchir l’anticapacitisme avec une analyse féministe, queer, intersectionnelle et anticapitaliste.

Charlie, Toulouse

Quand la musique nous aide à penser le monde avec Audimat éditions

« Quand on la sépare de son contexte subculturel, la musique souffre du défaut de sens qui frappe toutes les activités entreprise sous le signe de l’art pour l’art ». C’est ce constat qui semble guider les éditions Audimat (qui publie le Hardcore de Simon Reynold, dont est tiré le dit constat). Elles s’attachent donc à publier une revue, Audimat (2 numéros par an), qui nous parle aussi bien de « syndicalisme rap » ou de « la vie avant le zouk » (numéro 17) que de « faire grimacer la pop » (numéro 18) ou des « Mods d’Avignon » (numéro 12) et de « l’Italie’70 : musique légère, années de plombs » (numéro 7). Il est à noter que l’Autonomie (de classe ?) est un angle régulièrement utilisé pour analyser les genres musicaux avec des articles comme « Techno – Autonomie ! » (numéro 15) ou « Autonomes et Punk » (numéro 16).

Audimat éditions s’est aussi mis à publier des livres qui dissèquent plus en profondeur un genre ou une thématique. On a ainsi droit (entre autres) à un très instructif volume sur Trap : rap, drogue, argent, survie qui compile des articles de différents auteur·trices revenant sur l’histoire de ce style, les lieux dans lesquels il s’est développé à Atlanta, son rapport quasi filial avec le « lean », cette drogue qui mélange sirop anti-toux vendu sur ordonnance (prométhazine + codéine) et soda, et qui « ancre radicalement dans un continuum physique, spatial et temporel alternatif aux exigences que l’État néolibéral dicte au corps noir ». On y découvre aussi la scène Trap des Balkans et les stratégies de promotion en ligne de la scène Drill de Chicago. 

Et j’ai déjà cité plus haut le volume consacré à la scène Rave anglaise et à ses suites au sein de ce que l’auteur appelle le « continuum Hardcore » qui donne une définition inspirante à ce terme de continuum justement. Bref, vous l’aurez compris, les éditions Audimat nous propose « d’être à l’écoute des ruines du capitalisme » (numéro 10 de la revue) et ca fait du bien !

Thomas Toquetchup, Bobigny

DISQUES

Petit tour dans les sorties vinyles actuelles des scènes rock alternatives 

On attaque avec « une belle tranche de Rock’n’roll made in France » (dixit T.Boy sur la pochette) en provenance directe de Marseille avec la complil Nuits Blanches (Lollipop record, 2022). 16 titres de 16 groupes (dont pas mal de marseillais, mais pas que) qui vont de la pop plus ou moins power au rock plus ou moins garage ou au punk plus ou moins speed. Le tout porté par une énergie DIY qui fait plaisir. 

Après plus de 10 ans d’absence en studio, la Brigada Flores Magon en a retrouvé le chemin, avec un line up comprenant historiques du groupe et compagnons de lutte et de route de longue date, pour nous pondre Immortels (Machette record, 2022) un bel album de 10 titre d’une Oï ! plutôt speed aux accents Metal (qui a dit métalliques ?) bien appuyés. Comme on pouvait s’y attendre avec ce groupe phare de la scène RASH parisienne des années 2000, les textes parlent de « class war », de « Hold the line » dans le combat « d’eux contre nous » car il y a bien « leur morale et la notre », et affirme que « personne n’appartient à personne » ou crache « Honte à toi » à la gueule de la vieille France. 

Puisque la Brigada était en featuring sur leur précédente production (Barrikkade, autoprod’, 2021) passons direct à Krav Boca qui a sorti en 2022 Pirate Party (toujours en autoprod’ avec le soutien de nombreux labels, 2022). 9 titres (+ une intro) dont 7 featuring, pour une bombe punk-rap comme savent en produire ces infatigables activistes (qu’on pourra voir à la Flèche d’Or de Paris en soutien à la CNT petite enfance en lutte fin janvier après un concert déjà mythique fin 2022 à la Parole Errante dans le cadre d’un weekend contre les violences policières). 

Venus de Mulhouse, les Oï boys nous livre l’album (Oï Boy, multiple prod’ dont Maloka, 2022) le moins Oï ! de cette chronique ! Ces 11 titres, claustro comme un confinement sans fin, d’une dark wawe presque indus, appuyés sur les rythmes de nos vies, nappés de synthés et striés de guitares, donnent à cet album étonnant un sacré goût de reviens y dans l’oreille. 

Plus classiquement Oï !, les sorties qui ont retenu mon attention ces derniers temps sont l’album de Kapo Blöd On sera là (2019, multiprod’ dont General Strike), ça tache comme du gros rouge (normal pour un groupe de (red)skin bordelais !) et c’est ça qu’est bon ! Du côté de Pau, dans un style qui te remémore tes années Chaos, Brutal Mais Cordial a sorti un album éponyme (autoprod’ 2021). Brutal, pour sûr ! Cordial, avec celleux qui sont du bon côté de la barricade, comme sur le titre Action Directe. Du pur rock de rue qui n’est pas Charlie mais Choron, et là aussi c’est ça qu’est bon ! 

Pour ce qui est de la scène parisienne, très prolifique en ce moment, j’ai bloqué sur le maxi 45 tours (ou mini album, un disque de 30 cm de diamètre qui tourne en 45 révolutions par minute pour résumer) de A Cran(Crom, 2020), soit 7 titres de bonne Oï ! bien rentre dedans qui chante le 11e arrondissement, les Sentiers de la gloire (en hommage à Rino Della Negra ), les Gueules cassées (en hommage aux morts de la grande boucherie de 1914-1918) ou même Johnny Cadillac et la vie sous Acid (violence). Bref un bon premier release pour ce groupe qui se revendique SHARP et porte haut et fort les couleurs du Red Star FC ! 

Sur l’île de la Réunion, qui a une foisonnante scène rock, Tulipe, par ailleurs membre du trio KilKil, a sorti un chouette album, Mono game (Maudit Tangue, 2022) minimal et entrainant à souhait. Quant au 5 punks deTukatukas, iels nous balancent à la gueule pas moins de 12 titres de punk hardcore bien speed, agrémentés de saxo sur le double LP Royal Bourbon (multiprod’ dont Mass production, 2022). À noter une plus que sympathique reprise d’une chanson de Danyèl Waro, Adekalom, sur le combat de deux frères condamnés et emprisonnés pour avoir « squatté » une parcelle de l’Office nationale des forêts (ONF). Ça apporte un vrai supplément de personnalité à ce disque et l’ancre dans la réalité locale, quand la principale critique qu’on peut faire à cette scène c’est que la plupart des morceaux auraient pu être composés et enregistrés à Clermont-Ferrand (album de KilKil, Maudit Tangue, 2021)… ou n’importe où ailleurs. 

TT, Bobigny

CONCERT

Un album Medine records vocal, un concert de punk noir – Protest Song !

Voilà, la panther arabian est revenue avec un nouvel album, Médine France, et une tournée magnifique. Quand nous sommes allées le voir à Rennes, on a prévu des pancartes avec des phrases extraites de ses chansons. Comme pour finir de boucler la boucle après que Médine a écrit dans le morceau Bataclan : « Comme dans les manifs, ils chantent mes slogans / Jamais je ne fais de shows décevants ». Alors qu’il est un rappeur du Havre qui aborde aussi bien les questions du racisme et de l’histoire de la colonisation depuis ses premiers albums, il a accentué la présence de références à la politique meurtrière des frontières (Yasser) à l’Etat, à la politique actuelle ou encore aux industrie de l’armement (Médine FranceAllons Zenfants).

« Ils écrivent leurs discours d’la main gauche, la droite est dans nos poches » (Généric)

Le samedi 22 octobre 2022 à Rennes, il y a eu, comme dans de nombreuses villes, des rassemblements publics organisés par les fascistes, sous prétexte du meurtre d’une fille de douze ans à Paris. Il y avait en même temps un rassemblement antifasciste, et un concert de Médine quelques heures plus tard à la MJC de l’Antipode. En termes d’antipodes politiques, on a pu chanter « Tout le monde adore Médine, et tout le monde déteste les fascistes » en attendant qu’il monte sur scène, au même moment où un petit groupe de fascistes tentait d’attaquer une terrasse de bar à Sainte-Anne. 

« Je préfère l’eau potable pour tous que le champagne pour quelques potes » (Médicis)

Et si le concert avait eu lieu à Sainte-Anne ? Et si dans la fosse il n’y avait que des vrai·es, pour paraphraser Médine ? Des vrai·es, on peut imaginer que ce sont les convaincu·es, mais on peut aussi y mettre le sens que l’on veut : des personnes qui chantent les paroles, d’autres qui défendent Médine face à Aurore Berger, ou qui militent ? En tout cas, suite au slogan en soutien aux cheminot·es sorti de la fosse, il sourit et renchérit : « Merci Rennes d’être sur le terrain, ça fait plaisir de voir des gens du vrai monde ». Les passerelles qui existaient dans les années 1990 entre les salles de concert de rock et les manifestations antifascistes ou antiracistes seraient-elles en train de se reconstruire ? 

« Un seul héros c’est le peuple et y aura jamais à changer les rôles » (Médine France)

Des pancartes dans un concert, des banderoles… de Rennes à Marseille en passant par Montpellier et Toulouse, ses concerts sont l’occasion de relier luttes et musique, politique et culture populaire, joie et détermination, frissons et colère, slogans et émotions, chœur et cortège, chaleur et pogo.

La tournée continue sur plus de vingt dates en 2023. Alors si vous n’avez pas encore eu l’occasion, c’est le moment de chanter : 

Deux passages de Médine France en lien avec l’actualité pour nous donner envie d’y aller ou d’y retourner : 

J’suis pas Made in Qatar, nique le foot et l’soft power 

La World Cup 2022 est pleine de sang d’bosseurs 

De Népalais, de Sri lankais et Philippins 

Mille vies venues d’Inde par conteneurs comme barquettes de filet d’dinde 

(…)

Ils reculent l’âge de la r’traite mais avancent l’âge de la mort 

Disent que c’est nous qu’appelons au meurtre, envie d’gerber jusqu’à l’aurore 

Est-ce que l’État nous protège ou l’État s’protège de nous ? 

J’sais plus si la France a assez de pouls, si on s’embrasse ou on s’étouffe 

J’sais plus si j’dois militer ou, au contraire, me limiter 

Solen Ferrandon-Bescond, Rennes

FANZINES

Prendre le pouls des scènes Alternatives en bouquinant des Fanzines

Quoi de mieux pour connaître les dynamiques, actuelles ou passées, des mouvances contre-cultuelles que de lire des fanzines, cette presse libre, autonome, réalisée par des personnes impliqué·es dans les scènes qu’iels (re)présentent. Petite sélection de ceux qui me sont tombés dans les mains ces derniers temps (pas forcément d’actualité, mais ce n’est pas ça qui compte car pour beaucoup ils sont encore dispo il me semble1Auprès des distros comme UVPR, B.R.A, Primotor Crew…). 

On attaque donc avec les historiques, et donc le numéro 12 de la nouvelle série qui célèbre les 30 piges de Chéribibi, la revue des cultures populaires. Comme toujours, ce qui fait la renommée de ce titre vétéran de la presse libre ce sont des articles poussés sur des thématiques pointues (ici par exemple : un dossier sur les gangs féminins dans la contre-culture étatsunienne, en gros, dont un article sur les femmes qui ont inventé le Rock’n’Roll), de longues et passionnantes interviews (pardon, « causeries » comme dit l’Bibi) avec des musicien·nes mais pas que. Pour ce numéro on a en particulier droit à une rencontre avec Emory Douglas, le ministre de la Culture du Black Panther Party, et ça c’est la classe ! T’ajoutes des nouvelles, des BD, des chroniques et les rubriques habituelles du Bibi (Bobines chériesChansons populaires…) et t’as un numéro indispensable, comme toujours !

De 10 ans sa cadette, l’Apatride fête donc ses 20 ans avec un numéro spécial et il faut bien le dire fort bien fait. On a à faire à 30 interviews, plus intimes que d’habitudes, avec des activistes ou ex activistes des scènes punk/skinhead que fréquente la rédactrice et qui mis bout à bout dresse un portait pas forcément exhaustif ou même représentatif, mais sincère (et c’est ça qu’on demande à un fanzine !) d’une jeunesse (actuelle ou passée) révoltée et désabusée qui s’investit dans la contre-culture (monter un groupe de musiques, un fanzine, un label, organiser des concerts…) DIY or Die ! 

Et de 24 numéros pour l’organe d’information des Reims City Rockers, La faute à qui ?, qui livre avec une certaine régularité une bonne dose d’entretiens, chroniques, article sur le foot… À noter un n° 22 centré sur le Pays basque tout à fait passionnant. 

Lancé en 2014 par l’équipe de Mass Production, Punkulture a sorti 10 numéros sur un papier glacé qui n’aide pas à la lecture pour mes yeux un peu fatigués… Le contenu vaut pourtant le coup de s’accrocher en particulier pour les articles ou dossiers sur les scènes alternatives du monde entier, de l’île de la Réunion au Mexique, des rappeurs grecques aux rockers de Ouagadougou. 

En direct de Bordeaux on assiste en fanfare au retour de B.R.A., un temps lié au RASH2Red & Anarchist Skin Head de la ville. Après une longue absence, depuis quelques numéros, la nouvelle formule semble avoir trouvé son équilibre (entre Reggae et Punk/Oï !, entretiens et articles historiques, musique et autres aspects de la contre-culture, dont la culture du vin… normal, pour un zine bordelais) et son rythme de croisière et ici, on s’en réjouit ! 

Du côté de Toulouse, Karton a balancé 9 numéros, dans une mise en page qui cartonne ! Une dimension politique clairement assumée tant dans le choix des interviews que par exemple dans la publication de lettre de prisonniers politiques dans la rubrique Worldwild Activist (numéro 8) ou des articles qui mêlent sport et résistance (rubrique Carton Rouge, avec dans le numéro 8 un article bien fouillé sur Rino Della Negra, l’étoile rouge de Saint-Ouen mort sur les sentiers de la gloire de la résistance contre les nazis, ou sur le Roller Derby « un sport fait par les gonzesses pour les gonzesses qui conservera son histoire militante »dans le numéro 9). 

J’avais pas eu l’occasion de lire les précédents numéros de The Outsiders et le volume 3 n° 2 (été 2022) qui a atterri chez moi me l’a fait instantanément regretter ! Entre coups de gueule bien sentis (contre celleux qui réhabilite Scewdriver3Dont le chanteur entrainera une partie des skins anglais vers l’extrême droite., les universitaire qui étudient le punk pour le compte de l’université et donc de la République française, l’homophobie dans la scène skin…), sujets originaux (le meurtre de Smiley Culture par la police anglaise, quand le Mali Twistait…), cartes blanches données à d’autre fanzineu·ses et tant d’autres choses. Bref des heures de saines lectures en perspectives ! 

Côté nouveaux venus (le zine, pas forcément les personnes impliqué·es) Couvre Feu ! à sorti 3 numéro, un vrais (skin)zine à l’ancienne : une mise en page qui mélange joyeusement (bon joyeux n’est pas forcément l’adjectif qui colle le mieux à ce fanzine qui transpire la haine de classe et de ce monde tel qu’il va mal) le côté foutarque « ciseaux -colle » du punk et le côté « propre et bien rangé » des neusks, des entretiens ultra bien menés, riches et souvent drôles (du genre où t’apprends ce qu’il y a sur la table de chevet des interviewé·es ou leur Louis de Funès préféré – REST power !), des chroniques aiguisées… Un important focus est mis sur l’histoire des scènes skinheads (principalement parisiennes) dans les entretiens ou la republication d’anciens entretiens, ce qui permet d’en saisir la complexité, loin des clichés et de découvrir le parcourt étonnant de certains. Dans le numéro 2 j’ai particulièrement aimé l’idée de demander à des activistes de la scène de raconter leur(s) histoire(s) avec un album, ça nous donne plein de supers petites nouvelles bien agréables à lire. Vivement le numéro 4 ! 

La France au Nantais – qui comme son nom l’indique n’est pas breton, mais presque héhéhé –en est à deux numéros sortis, là aussi du classique (entretiens avec des groupes, des auteurs de BD…), mais bien foutu, on attend la suite avec impatience en espérant que le côté acéré et original des chroniques infuse sur le reste des sommaires. Deux numéros (0 et 1) aussi pour le zine parisien Idées Noires, assez classe dans sa mise en page. Dans le numéro 1 des interviews de groupe plus tournés vers l’international et le passionnant entretien avec le collectif de photographe Belle Journée en Perspective apportent fraicheur et originalité. 

Centré sur le Reggae et le Dub, Blackboard Jungle, propose à chaque fois de superbe objets quoiqu’un peu cher. Pour le numéro 8 Lee Perry est mis à l’honneur sur la couverture sérigraphiée en format 10’ (un format de disque peu courant mais très prisé dans le reggae car associé au fameux Dubplates) et dans un dossier très complet. On retrouve aussi au long de ces 100 pages des entretiens avec des vétérans de la scène électro dub hexagonale (High Tone, Zenzile) et des producteurs bien en vue actuellement (Dubkasm) ou des articles sur des labels come Dubquake et Irie Ites. 

TT, Bobigny
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Notes

Notes
1 Auprès des distros comme UVPR, B.R.A, Primotor Crew…
2 Red & Anarchist Skin Head
3 Dont le chanteur entrainera une partie des skins anglais vers l’extrême droite.