Autonomie de classe (A2C) est une organisation regroupant depuis 2016 des révolutionnaires de différentes localités qui s’investissent au quotidien et sur le long terme dans ce que nous nommons le mouvement

Le mouvement, ce sont les structures dont se dote notre classe pour agir, relever la tête, se défendre, et remettre en question le fonctionnement de la société. Ce sont des syndicats, des collectifs antiracistes, féministes, antifascistes, antivalidistes, écologistes, des assemblées de quartier, des réseaux…

Nous sommes des activistes qui refusons d’être des révolutionnaires sans révolution. 

Nous nous reconnaissons comme marxistes dans le sens où nous pensons que la lutte de classe est toujours d’actualité, que l’émancipation des travailleur·ses sera l’œuvre des travailleur·ses elles et eux-mêmes. Cette lutte ne peut se résoudre que par une révolution menée par notre classe, donc par en-bas, par la base. Nous n’avons aucun espoir que l’Etat soit de notre côté, ni qu’il soit neutre ou modulable pour nos intérêts. 

Articulation entre l’organisation et le mouvement

La révolution est une nécessité si nous ne voulons pas tomber dans la guerre, le fascisme, l’écrasement successif et fatal de pans entiers de la population. Des intellectuels ne font que “penser” la révolution. Pourtant, la formation théorique est lacunaire sans une pratique humble et volontaire. A l’inverse, nous pensons que l’implication au sein d’organisations de base n’est pas suffisante non plus pour avancer vers le renversement de la classe dirigeante, du capitalisme et des oppressions. D’où la nécessaire prise du recul pour formuler une stratégie, à partir des expériences vécues dans le mouvement.

Ce qui nous rassemble

Trajectoire du Capital 

Comme d’autres, nous observons que le Capital a une trajectoire toujours plus raciste, autoritaire et antisociale, et que les Etats s’affrontent de plus en plus pour défendre les intérêts capitalistes et maintenir un niveau de profit toujours croissant. Les guerres sont là, les tensions s’exacerbent, les crises s’enchaînent et s’accentuent. La polarisation est de plus en plus forte. Dans le même temps, des millions de membres de notre classe font l’expérience de luttes âpres, déterminées, et veulent aller plus loin vers la solidarité, l’appropriation de nos vies et des moyens de production.

Quand nous disons « notre classe », c’est dans sa diversité de race, de genre, de capacité individuelle, de handicap, d’âge, de conscience politique. C’est toutes les personnes qui sont obligées de travailler pour pouvoir vivre, qui ont intérêt à rompre avec le capitalisme et à organiser une autre société sans exploitation et selon nos besoins.  Sans fétiche et en ayant conscience des contradictions qui la traversent et qui sont à résoudre, nous croyons que notre classe est la seule capable de changer l'organisation complète de la société dans le sens de l'émancipation de toustes.  

Centralité du racisme

Ensuite, et comme point de départ pour nos interventions politiques, nous considérons que notre intérêt ultime de classe – autrement dit la révolution – rend la lutte contre le racisme et pour l’unification de notre classe primordiale, aussi bien comme base du combat antifasciste que pilier de la lutte révolutionnaire.

Pour l’autonomie de notre classe

Ce qui nous rassemble, c’est aussi l’importance de se regrouper et d’agir, pour rompre avec le sentiment d’impuissance qui mène au désespoir. Nous défendons la primauté de la lutte de classes par en-bas, pour expérimenter notre prise sur le monde, pour (re)trouver la confiance et la conscience en la capacité de notre classe à organiser la société, à travers la grève mais pas seulement.

Voir le texte de lancement : Faisons tendance pour construire l’autonomie de classe

Nous avons regroupé les analyses que nous avons élaborées collectivement, et qui nous servent à militer dans nos différents collectifs, dans un livret appelé « Boussoles », que vous pouvez télécharger :

Et concrètement, comment ça se passe ? Comment nous rejoindre ?

Notre collectif s’organise actuellement en groupes locaux et en groupes de travail thématiques. Un groupe de coordination permet de faire le lien entre chacun d’eux et avec l’ensemble des camarades.

Ce travail collectif permet notamment la mise en place de notre revue et des week-ends de rencontres : deux outils d’élaboration et de renforcement.

Les Cahiers d’Autonomie de Classe existent depuis 2022. C’est une revue d’articles sur les mobilisations auxquelles nous participons ou d’apport théorique, qui comporte des marges. Sa vocation est l’élaboration d’arguments, de contre-arguments, la formation, le débat avec le mouvement. 

➡ Les weekends de formation et de débat ont lieu à l’échelle régionale ou nationale.  Les groupes de Paris, Rennes, Toulouse, Marseille – en attendant d’autres villes ! – se réunissent également à l’échelle locale pour des débats, formations, arpentages ou autres écoutes collectives.

Enfin, faire partie d’a2c, c’est participer à l’élaboration collective du groupe, soutenir son renforcement par le biais des cotisations, et s’impliquer dans le mouvement.

N’hésitez pas à nous rejoindre, lors d’une projection, d’une discussion publique ou à un week-end de formation.

Pour nous trouver dans le vrai monde, dans la rue, en réunion : c’est par ici.